samedi 16 juin 2012

Les Fleurs du Mal





Résumé : « Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau ! » 
Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité dupéché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.

Mon avis : Je me vois mal "critiquer" de la poésie, je ne ferais donc qu'une impression d'ensemble. J'ai été toute secouée après la lecture de ce recueil de Baudelaire, qui entraîne dans les fonds sombres et obscurs de l'homme. La quête d'un idéal, le spleen, la révolte, qui finalement conduit à la mort, tout est formidablement bien agencé. J'aime également cette plume, un peu trop ostentatoire, pas assez pudique, et d'une réalité déconcertante.  C'est d'une classe sombre et obscure. Que Baudelaire parle de Jeanne Duval, la petite prostituée qu'il a aimé jusqu'à la fin de sa vie, ou de Madame Sabatier, sa muse, les femmes sont omniprésentes et semblent l'obséder. Si je ne devais choisir qu'un poème, je pense que ce serait Moesta et Errabunda, qui fait appel à quelque chose en moi. Il me touche particulièrement et j'en viens à faire une sorte d'introspection quand je le lis. Je pourrais également citer l'Homme et la Mer ou l'Invitation au voyage pour la finesse du style, et la délicatesse de l'écriture. Mais ne citer qu'un seul poème dans cette oeuvre particulièrement riche et foisonnante, ce serait du gâchis. 

Je tiens à ajouter que l'édition que j'ai lu possède une préface de Jacques Perrin, remarquablement écrite qui retrace le procès de Baudelaire et la condition du poète du XIXe siècle à aujourd'hui. A lire, pour plus de complément. 


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